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Strasbourg, Eglise Saint-Thomas
L’orgue de St. Thomas est l’orgue Silbermann le mieux conservé à Strasbourg. Wolfgang Amadeus Mozart le joua publiquement en1778.
Le marché fut signé en 1737 entre Jean André Silbermann, âgé de 25 ans, et le chapitre de St. Thomas. La construction débuta en mai 1740 et s’acheva en février 1741. Jean André Silbermann entreprit un voyage d’étude vers son oncle Gottfried Silbermann à Freiberg.
En 1790 Johann Conrad Sauer, ancien compagnon de Jean André Silbermann, ajouta la Trompette d’écho qui était prévue.
Une première intervention eut lieu en 1836 : Martin Wetzel (Strasbourg) remplaça le clavier d’écho par un clavier de récit de six jeux de 8 et 4 pieds. D’autres interventions furent pratiquées en 1860 et en 1886 par la même maison. Une modernisation était envisagée en 1908. Albert Schweitzer s’y opposa et obtint le maintien de la traction mécanique. Les travaux furent exécutés par Dalstein & Haerpfer (Boulay). Le diapason normal fut installé, ce qu’Albert Schweitzer devait regretter plus tard. En 1927, alors que Schweitzer se trouvait à Lambaréné, Georges Schwenkedel (Strasbourg) transforma l’orgue et installa la traction pneumatique. En 1938 il remplaça le récit de Wetzel par un récit expressif de 20 jeux.
Enfin, en 1956, l’instrument fut électrifié par la maison Muhleisen (Strasbourg). Le projet qui visait à ajouter un quatrième clavier, ne vint pas à exécution.
L’orgue restauré en 1979 par Alfred Kern (Strasbourg). La traction redevint mécanique et la composition d’origine fut rétablie en grand partie. Le clavier d’écho, dont le sommier avait disparu, fut porté à quatre octaves avec dix jeux. L’étendue de la pédale est à présent de 27 notes. Le diapason d’origine fut rétabli.
Un relevage fut exécuté en 2009 par Quentin Blumenroeder (Haguenau). Le traitement de surface du buffet fut refait. Deux soufflets cunéiformes furent installés.
par Marc Schaefer
© Aeolus