Il passe pour être un des organistes les plus talentueux de son temps, improvisateur doué, expert en facture d'orgues, poète à ses heures et en relation avec les théoriciens de son temps.
Les œuvres pour orgue de Titelouze imprimées en 1623 et 1626 sont les pierres de fondation de l’école française de l’orgue, tant par leur qualité intrinsèque que par leur isolement : les dernières pièces d’orgue publiées en France l’avaient été en 1530 et 1531 par Pierre Attaingnant et les suivantes ne paraissent pas avant les années 1660 (François Roberday). Les organistes improvisaient le plus souvent, sur les motifs de plain-chant. L'écriture de ces pièces se fonde sur la pratique alternatim (les « versets alternés ») : un verset chanté par le chœur, un verset à l’orgue joué ou écrit sur le même plain-chant. Titelouze y emploie des motifs fugués (dits aussi recherches, ou ricercare, des basses en notes longues sur lesquelles se déploie une polyphonie florissante et parfois un peu rêche à nos oreilles, à l’écriture encore modale, bien convenable aux tempéraments inégaux et aux jeux bien timbrés, qui révèle un talent de compositeur affirmé et sûr.
Ces pièces pour orgues de Titelouze sont les premières partitions de ce type imprimées en France ; elles constituent une performance technique tant la composition typographique est complexe. Les préfaces de ces volumes mentionnent des avancées dans la facture d’orgue, quelques aspects théoriques et pratiques du jeu et l’usage de sa musique dans la liturgie.
[Source: Wikipedia]