En 1711, il composa, pour les fêtes du couronnement de l'empereur Charles VI un concerto de violon avec accompagnement de hautbois, trompettes et cordes. Celui-ci fut interprété dans l'église dei Frari. Le jeune Giuseppe Tartini entendit jouer Veracini, pour la première fois, en 1712 et en fut très impressionné.
En 1714 Veracini était à Londres en tant que violoniste au Queen's Theater et y jouait des interludes. Reparti vers Venise, il dédia un recueil de sonates pour le violon au prince Friedrich August, fils du roi de Saxe, ainsi qu'un deuxième recueil en 1721. Ce prince était un amateur particulièrement éclairé et il fit venir Veracini à Dresde pour que celui-ci y interprète de la musique de chambre, en sa compagnie, et organise la venue de chanteurs afin qu'ils se produisent à l'opéra de Dresde. C'est à l'occasion d'une dispute impliquant le compositeur Johann David Heinichen et le castrat Senesino que Veracini sauta de colère par la fenêtre du second étage, et se blessa, ce qui le fit boiter à partir de ce moment.
Il revint dans sa ville natale en 1723 pour y devenir musicien d'église ; il y composa un oratorio. Pendant cette période, il se fit une réputation d'esprit lunatique et fut surnommé « tête folle ». Le violoniste, orgueilleux et excentrique, nommait « Pierre » et « Paul » ses deux violons du célèbre luthier Jakobus Stainer.
En 1733, il retourna à Londres pour y donner de nombreux concerts. Il y composa plusieurs opéras parmi lesquels Adriano in Siria, La Clemenza di Tito et Rosalinda (ce dernier en 1738). La même année, le manque de succès lui fit quitter Londres. Sur le chemin du retour, son bateau fit naufrage dans la Manche, mais il fut sauvé. Il retourna définitivement à Florence, s'y établit comme maître de chapelle de plusieurs églises et se consacra à la musique religieuse. Pendant les dernières années de sa vie, il se produisit fréquemment comme violoniste et chef d'orchestre.