Diapason
Diapason-1419
Une brillante contribution à la discographie encore largement partielle de Jean Langlais.
Disciple de Jean Langlais, cotitulaire à Sainte-Clotilde entre 1976 et 1987 puis titulaire de 1988 à 1994, Pierre Cogen est au nombre des interprètes naturels et autorisés du compositeur. Il y a dix ans, il avait gravé à Sainte-Clotilde même (sur un instrument un peu fatigué) la Symphonie No.1, la Suite folkIorique et le Triptyque (Cybelia), programme aujourd'hui complété pour Aeolus par trois Suites parmi les plus célèbres de Langlais (1947-1948). Le choix de l'instrument est des plus convaincants, cet orgue de Mannheim, d'inspiration symphonique française ("augmentée" mais harmonisé "à l'allemande" (moins de sensualité pour davantage d'incisive présence) convenant parfaitement à ces œuvres pleines d'autant de robustesse que de poésie, composées par Langlais dans la force de l'âge au lendemain de la Guerre. Si la subtilité des timbres (mais non leur ductilité) peut sembler par instants insuffisante (ce que corrobore la sonore trompette se substituant, semble-t-il, au hautbois en tirasse dans la Cantilène de la Suite brève), les possibilités orchestrales de l'instrument et le jeu magnifique d'ampleur et de panache de Pierre Cogen font merveille dans ce répertoire, ainsi dans le retentissant et grisant PréIude sur les grands jeux qui introduit la Suite française, cycle le plus prenant de cette gravure. Une brillante contribution à la discographie encore largement partielle de Jean Langlais.
Technique: 7,5 - Bonne image très correctement définie